Review : WYTCHES Tome 1


Bonjour et bienvenue à tous et à toutes dans cette nouvelle review ! Aujourd'hui je reviens avec du tout neuf et du jamais vu jusqu'ici sur le blog : un titre indés. Parce qu'un blog cool c'est un blog qui évolue. Et surtout parce que les comics c'est pas que des super-héros en collant. Je vous fait part de mon avis sur le tome 1 de Wytches, fraîchement sorti chez Urban Comics ce mois-ci, et dont je vous avez déjà parler comme étant mon coup de cœur lors du Free Comic Book Day
Résumé

À travers la planète, siècle après siècle, des femmes et des hommes suspectés de sorcellerie furent brûlés vifs, noyés, pendus, torturés, emprisonnés, persécutés, assassinés. Si aucun de ces malheureux n'a jamais été sorciers ou sorcières, ils sont cependant morts en protégeant un terrible secret : celui de l'existence des véritables sorcières. Des entités ancestrales, sauvages et insatiables pour quiconque pactisera avec elles. De nos jours, après un épisode tragique durant lequel leur fille Sailor fut victime de harcèlement, la famille Rooks choisit de déménager et de se reconstruire en paix, loin de cette pénible expérience. Leur proximité avec la forêt environnante va cependant les exposer à un mal plus ancien que l'humanité... 

Ma critique



Petite parenthèse de départ, mais qui a énormément joué sur mon avis : en ouvrant le comicbook, vous pouvez clairement dire au revoir aux sorcières aux chapeaux pointus et nez crochus, ou encore  à celles fringuées comme chez The Kooples dans les séries TV, car Scott Snyder et Jock ré-invente le genre. Dès les premières pages, et c'est ce qui m'a fait de suite accroché, c'est justement ce sentiment de savoir d'avance que je n'allais pas lire une histoire banale qui ressasse pour la énième fois les terribles légendes des sorcières de Salem.
Par la suite, dès l'introduction, on plonge directement dans l'histoire, et surtout dans une ambiance plus lugubre et malsaine que jamais. Ça commence fort, et çà ne baisse pas d'un pic. C'est crescendo tout le long du volume, impossible de souffler, on est dans un train qui roule à fond du début jusqu'à la fin! On est réellement tenu en haleine. 
Le tout agrémenté par des flash-back, intelligemment placés et qui se fondent parfaitement avec ce qui se passe dans le présent. Des repère sont posés, notamment avec des bouts du journal intime de Sailor, le scénariste nous aide à nous immiscer dans la tête des membres de cette famille et de ce quelle vit, aux prises d'un passé terrible et d'un nouveau départ qui tourne carrément au vinaigre, poursuivie par des démons, des "sorcyères" qui transpirent clairement pas la joie et qui réclament leur du. 
On est plongé dans l'angoisse, la colère, et le courage de cette famille. 
En parlant de famille, cette histoire est aussi la traversée de la grande aventure qu'est la parentalité, de la difficulté à être parents, de protéger son enfant, de la peur, les doutes et les choix pas forcément facile à prendre en tant que parents.

Jock est plus brillant que jamais. Son illustration est la force majeure de ce titre. Il rend l'histoire, déjà psychologiquement tordue et terrifiante, encore plus malsaine, dérangeante grâce à un rendu abstrait, "sale", sans pour autant créer un aspect gore, ou un brouillon de dessins dans lequel on ne distinguerait plus le cucu de la têtête, ou faire justement du gore pour du gore. Avec un rendu super dynamique. C'est du sale, mais propre ! 
De plus, l’osmose entre le scénariste et le dessinateur est brillante, parfaite, comme si les deux ne faisaient qu'un, ce qui enrichis encore plus l'histoire.

Vous l'aurez compris je suis conquise mais de A à Z, aucuns faux pas à mon gout, je ne m'étais jamais autant régalé.

Image associée

Le petit plus, la cerise sur le gâteau : A la fin du tome, Urban Comics a très judicieusement ré-édité les pages "bonus" écrites pas Scott Snyder, publiées dans les singles V.O, qui faisaient guise de journal de bord et à la fois de journal intime. Le scénariste nous livre tout d'abord son expérience personnelle, son enfance, ses choses troublantes qu'il a cru voir, et qui inspira directement l'écriture de Wytches.
"Je savais qu'il y avait de quoi écrire une histoire. Quelque chose qui ne serait pas seulement effrayant, mais personnel. (...) L'histoire d'un mal primitif qui attend son heure dans les bois."  
Puis l'auteur continue, il approfondie et enrichie tout le scénario de Wytches avec son expérience en tant que père, on sent qu'il a clairement retranscrit son vécu, qu'il exorcise complètement toutes ses peurs à travers ses personnages. Pour ceux qui l'ont lu, et qui n'avait pas compris le double sens de ce comics, Snyder se livre aux lecteurs tout en pointant du doigts le message qu'il voulait faire passer. Et c'est très réussi. Je vous préviens d'ores et déjà, il y a un bon petit paquets de pages où Scott Snyder se confie, mais je vous conseille vivement de les lire, çà vaut le détour et vous ne perdrez absolument pas votre temps. Je me répète, mais encore une fois, çà renforce le scénario et c'est réellement un atout majeur !

Conclusion

Ne pensez pas lire ce comics comme une histoire d'horreur juste posée là pour faire bondir la première âme sensible osant feuilleter ces pages. Mais vous pouvez flippez, un peu, quand même. En bref, le duo Snyder/Jock est tout simplement majestueux et à suivre de très près, surtout quand ils sortent du chemin DC Comics pour nous offrir un titre indés grandiose. De plus vous n'avez aucune raison de ne pas craquer car le titre est proposé par Urban Comics à 10€ (pour 160 pages) jusqu'au 31 décembre, comme c'est indiqué sur le bouquin avec le logo extrêmement discret. Et comme la dit le mentor de Snyder, le grand Stephen King : "Un véritable Chef-d'Oeuvre! " (au cas çà serait pas assez distinct sur la photo).



Laure Eileen Rose

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